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mardi 22 novembre 2016

Jardiner le naturel, c'est l'affaire de tous

Le CFPPA des Pays d'Aude animera le samedi 26 novembre des ateliers dans la jardinerie de Tridôme afin de sensibiliser les jardiniers amateurs sur les méthodes alternatives aux produits chimiques.

 


Dans le cadre du plan Ecophyto visant à réduire l'utilisation des produits phytosanitaires, l'achat d'herbicides, de fongicides et autres substances chimiques sera interdit pour les particuliers à partir du 1er janvier 2019. Pour les jardiniers amateurs, il faut donc d'ores et déjà songer à se familiariser avec des pratiques alternatives permettant de protéger ses fleurs et ses légumes des maladies et ravageurs tout en préservant l'environnement.

Les ateliers proposés par le CFPPA dans la jardinerie de Tridôme sont conçus pour apporter des connaissances et partager des pratiques. Le premier s'intéressera à la vie des sols et leur enrichissement. Le deuxième, consacré aux bulbes, permettra de voir comment ces végétaux essentiels attirent les insectes pollinisateurs tout en réduisant votre consommation d'eau. Le troisième accueillera les enfants pour des activités de création « land-art » à partir de matières naturelles (feuilles mortes, branches, mousses…).

Cette manifestation fait suite à de nombreuses initiatives développées par le CFPPA des Pays d'Aude depuis 2009 en lien avec le développement durable et la préservation de la biodiversité que ce soit par la formation des agriculteurs ou des personnels de collectivités territoriales ou par des actions de sensibilisation en direction du jeune public ou des jardiniers amateurs . Enfin, en décembre dernier, il organisait une grande journée à destination des collectivités territoriales pour anticiper l'interdiction des pesticides prévue en janvier 2017.

Les ateliers animés à Tridôme, ont été conçus dans le cadre du réseau des CFA et des CFPPA de la région Occitanie en partenariat avec l'ONEMA avec en complément des fiches techniques et des animations numériques accessibles gratuitement. Ils seront proposés dans d'autres villes de la Grande Région, une façon d'accompagner partout les changements de pratiques nécessaires pour tous afin d'atteindre l'objectif du zéro phyto.


Pour plus d'info


Rendez-vous au rayon jardinerie de Tridôme 
de 10h à 12h30 et de 14h à 17h

mardi 10 mai 2016

Notre journée zéro-phyto a fait des petits!

Il y a quelques mois, le CFPPA des Pays d'Aude organisait une Journée Zéro-Phyto pour aider les collectivités territoriales à faire face à l'interdiction imminente d'utiliser des produits phytosanitaires dans les espaces verts. 

Depuis, l'idée a fait son chemin et nous somme heureux de constater que cette journée fait germer de belles initiatives dans le département!


La Communauté de Communes des Pyrénées Audoises organise le mardi 17 mai sa journée Zéro-phyto à Roquefeuil.

Si cette demi-journée s'adresse en priorité aux élus et aux techniciens des espaces verts des 64 municipalités qui composant le regroupement intercommunal tout le monde est le bienvenu à la Maison de la Montagne à partir de 13h30.

Au programme : 
une table ronde avec Mme Lorie Vacquié de la Communauté d'Agglo de Carcassonne qui reviendra sur le cadre réglementaire.
Des échanges sur la mise en application du zéro-phyto auront lieu grâce aux témoignages des Maires des communes de Le Bousquet et de Saint-Jean de Paracol.

Notre directrice, Monique Royer a répondu à l'invitation et sera autour de la table pour présenter l'offre de formation du CFPPA. Elle expliquera notamment notre nouveau dispositif Cultivons et Jardinons autrement les espaces verts et agricoles et ces formations courtes à la carte développées à la suite des besoins détectés en décembre dernier lors de notre journée sans pesticides.

Enfin des démonstrations de matériel permettront au public de découvrir quelques unes des nombreuses méthodes alternatives qu'il est possible de mettre en place pour pallier à l'utilisation des produits chimiques.


mercredi 17 février 2016

Zéro Phyto : Des solutions d'accompagnement




Si le passage au Zero-phyto dans les zones non agricoles est l’affaire de tous, les mairies et les agents des espaces verts sont en première ligne pour mettre en application le plan Ecophyto II et protéger la santé publique, la biodiversité mais aussi la qualité de l’eau et du sol. Dans cette optique, il est primordial pour les collectivités territoriales de prendre conscience qu’elles ne sont pas seules pour opérer ce grand changement. 

 


Mutualiser l'effort financier

Pour élaborer un Plan d’Amélioration des Pratiques Phytosanitaires et Horticoles (PAPPH), les communes peuvent se tourner vers des cabinets d’études afin de ne pas commettre d’impair. Evidemment cela a un coût : pour une commune d’environ 10 000 habitants, il faut compter 10 000 euros.

Ce lourd investissement peut être allégé par la réalisation d’un PAPPH intercommunal qui n’en sera que plus cohérent dans le temps et l’espace. Cette mutualisation pourra aussi se retrouver dans les achats de matériels de désherbage alternatif et l’organisation du travail.



Des idées et des aides au Conseil Général Départemental

Les communes qui le souhaitent peuvent aussi faire une demande de subventions pour leur démarche vers le zéro-phyto auprès du Conseil Général de l’Aude très actif dans le développement durable et la protection de la biodiversité dans notre département.

Profitez-en pour visiter La Carrière des plantes sur le parvis de l’Hôtel du Département. Vous y puiserez des solutions durables et économes d’aménagements paysagers à base de plantes grasses et de paillages minéraux issus de producteurs locaux.



La formation : support de votre développement durable

Comme l’a souligné Mr Dalbin du Res’eau, les filières de production s’intéressent de plus en plus à la pollution diffuse. On parle aujourd’hui plus volontiers d’agro-écologie que d’agriculture. L’enseignement agricole est présent sur le terrain et va à la rencontre des acteurs du zéro-phyto pour développer avec eux des partenariats.

Le CFPPA des Pays d’Aude collabore avec les communes par le biais de chantiers écoles notamment dans le cadre de la formation au CAPA jardinier paysagiste. Un partenariat ou chacun est gagnant puisque nos stagiaires profitent d’un enseignement pratique complet sur le terrain pour des municipalités qui bénéficient d’un nouvel aménagement paysager esthétique mais économe en tous points.

Avec le réseau des CFPPA de la Région nous développons aussi depuis plusieurs années des formations courtes à destination des agents des espaces verts proposées notamment dans le catalogue du CNFPT



Une nouveauté 100% développement durable


Engagé depuis plusieurs années dans la protection de la biodiversité auprès des professionnels et des particuliers, le CFPPA des Pays d’Aude est conscient que réduire son utilisation des produits phytosanitaires demande de nouvelles compétences spécifiques aussi bien en agriculture qu’en travaux paysagers. Cette obligation interroge aussi la gestion des ressources humaines pour des collectivités qui n’ont pas forcément les moyens financiers de recruter de nouveaux agents. C’est pourquoi, l’accent est mis sur la pluri-compétences afin de favoriser le partage des emplois au sein par exemple de groupements d’employeurs ou de collectivités.

Pour accompagner au mieux les acteurs vers ce changement, nous proposons une nouvelle formation sur mesure.

« Jardinons et cultivons autrement vers le zéro-phyto et la gestion raisonnée de l’eau » a pour objectif de donner aux exploitants agricoles ainsi qu’aux salariés des espaces verts et aux demandeurs d’emploi une vision globale des enjeux et des pratiques du développement durable.

Basée sur 5 thématiques fortes allant de la compréhension des écosystèmes jusqu'à la communication des nouvelles pratiques vers différents publics, cette formation est vraiment innovante dans le sens où c’est à vous de choisir les compétences dont vous avez besoin parmi une carte de 20 modules de 35h. 


mardi 16 février 2016

Zéro-phyto : Une panoplie de méthodes alternatives



L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts


Ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail

La gestion différenciée des espaces verts et les nouvelles façons de concevoir les aménagements urbains permettent de diminuer le temps homme tout en offrant des milieux propices à la biodiversité les collectivités locales peuvent aussi compter sur des méthodes alternatives lors de leur passage au Zérophyto.


Ne plus utiliser de produits phytosanitaires demande de se tourner vers des méthodes alternatives préventives et/ou curatives pour désherber mais aussi lutter contre les ravageurs.

Le bio-contrôle a pour objectif de maintenir les populations d’agresseurs biologiques sous un seuil acceptable en s’appuyant sur des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP)  ou des organismes vivants (insectes, champignons…). Ainsi la Ville de Narbonne a tenté l’expérience avec des nématodes pour sauver ses palmiers mais l’infestation étant déjà trop avancée pour être contenue,  le service des espaces verts a dû couper les arbres trop touchés afin d’éviter la propagation des parasites.

La lutte raisonnée s’appuie sur des auxiliaires, si le rôle du hérisson et de la coccinelle dans les potagers n’est plus un mystère, en Pays de Sault, les habitants ont redécouvert le renard. Depuis l’invasion de campagnols en 2012, les renards ne sont plus considérés comme animaux nuisibles. En effet, avec les rapaces, ils s’avèrent être des alliés efficaces dans ce combat contre le pullulement des rongeurs.

Expérimentation du désherbage thermique à l'eau

Concernant le désherbage,  le balayage des voiries reste un impératif aussi des démonstrations de matériels de désherbage alternatif, les constructeurs proposent aujourd’hui une pléthore d’outils : désherbage manuel, mécanique ou thermique, il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les usages. L’investissement n’est certes pas anodin pour les communes qui devront s’appuyer sur leur inventaire des pratiques de désherbage et les objectifs du PAPPH pour faire les bons choix. Ainsi, pour le travail du sol et le désherbage des massifs et des boulodromes, on préférera la binette (manuelle ou mécanique) tandis que sur les trottoirs ou les caniveaux le Réciprocator et sa double tête feront des miracles, sans bruit ni projection.
bien en fin d’hiver qu’au début du printemps, pour éliminer les graines et éviter au maximum la repousse de la flore spontanée. Cela ne dispense malheureusement pas d’un travail de désherbage. Comme nous avons pu le constater lors

mardi 9 février 2016

Zero Phyto : Une conception durable des aménagements




L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts


Ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail

 

Si la gestion différenciée des espaces verts permet de diminuer le temps homme tout en offrant des milieux propices à la biodiversité elle n'est pas la seule mesure à prendre lors d'un passage au Zérophyto.



Un rond-point économe en entretien réalisé pour la Mairie de Fleury d'Aude par les apprenants du CAPA Jardinier-Paysagiste
Depuis 2014, le Conseil Général de l’Aude n’utilise plus de produits phytosanitaires pour entretenir les ilots routiers du département. Cette évolution des pratiques a demandé de changer la conception des aménagements. 

Réalisation de nos stagiaires du CAPA Jardinier-Paysagiste
Il faut  penser les structures autrement en terme de revêtement pour qu’elles ne demandent qu’un minimum d’entretien comme c’est le cas avec les enrobés colorés. Pour minimiser les besoins en désherbage et contenir l’expansion des végétaux par la suite, il est conseillé d’entourer les zones de verdure d’une bordure de 15 cm de haut mais aussi de bétonner les pieds des panneaux de signalisation routière.

Car la nature a horreur du vide, les espaces de terre à nue sont à proscrire absolument si l’on ne veut pas voir s’installer une flore non désirée. Il est conseillé d’utiliser des paillages, qu’ils soient végétaux, synthétiques ou minéraux, le résultat est à la hauteur et brise la monotonie du paysage urbain. Pour vous aider dans vos choix et trouver l’inspiration, un tour au Jardin des carrières sur le parvis de l’Hôtel du Conseil Général de l’Aude vous permettra de découvrir la production de 24 carrières audoises. 

Les plantes méditerranéennes sont à privilégier dans les aménagements paysagers. Peu gourmandes en eau, elles sont véritablement adaptées au climat et au sol et ne demandent donc que peu d’entretien. Couplées avec des paillages et un système de goutte à goutte, elles constituent un jardin sec, esthétique mais aussi économique et respectueux de l’environnement. 

Les cimetières où le respect dû aux défunts implique un entretien accru restent souvent le point noir dans le PAPPH des communes. Outre une nécessaire communication vers les populations pour les encourager à changer leur regard sur la flore spontanée, il est possible de remplacer les allées gravillonnées et les inter-tombes où les engins de tonte et de désherbage ne peuvent passer par  du béton ou des enrobés. L’implantation de tapis végétaux (thym, sedum) dont la hauteur de pousse ne dépasse pas 5 cm peut aussi être envisagée. De même, l’enherbement peut se faire avec  de la jachère fleurie sur les zones moins fréquentées.  Cette verdure amène un côté naturel et apaisant à condition que la présence de l’herbe et sa hauteur soient comprises et validées avec la population et les agents par le biais d’espaces pilotes. 


vendredi 29 janvier 2016

Zero phyto : La gestion différenciée




L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts



Le fait de ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs ne permettant qu’un seul passage annuel va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail. 

 

La gestion différenciée des espaces verts 



Schéma réalisé par la ville de Mouscron
La gestion différenciée des espaces verts encourage à ne pas tondre systématiquement toutes les surfaces enherbées de la même façon. D’une part selon le lieu c’est inutile mais d’autre part, cela engendre un seul et même milieu (pelouse rase) qui conduit à un appauvrissement de la biodiversité. Cette méthode est basée sur une gestion raisonnée des espaces végétalisés selon leur situation et leur utilisation.
Ainsi, les espaces moins fréquentés, aux sols plus fragiles, ou écologiquement précieux doivent être laissés à eux-mêmes ou fauchés afin d'y conserver des refuges pour la biodiversité. Il est aussi possible d’avoir ponctuellement recours à l’éco-pâturage comme à Narbonne et Aragon où ânes et chevaux sont devenus un bon complément au fauchage.


D’autres espaces comme les stades seront fréquemment tondus même si il est vivement conseillé d’y
améliorer la qualité du sol (amendements, scarification…) comme souhaite le faire la ville de Foix pour favoriser l’installation du gazon.

Cette gestion raisonnée demande au préalable de dresser un inventaire des zones traitées et des pratiques de désherbage en vue de mettre en œuvre un Plan d’Amélioration des Pratiques Phytosanitaires et Horticoles (PAPPH) cohérent. Outre un recensement des futurs besoins en termes d’équipements et de main d’œuvre, cela permet d’identifier les surfaces difficiles à désherber ainsi que les endroits présentant un risque de transfert accru des pesticides vers les points d’eau. Pour ce faire, la municipalité peut s’appuyer sur les connaissances et compétences des agents paysagers qui sont-eux mêmes sur le terrain au quotidien.

Retrouvez le dossier complet sur la journée Zéro-phyto