vendredi 16 novembre 2018

Une belle récolte à l’ombre des oliviers pour les CAPA Horticulture

Le 14 novembre, nos stagiaires du CAPA Horticulture sont partis avec Anne-Marie SCHNEIDER leur formatrice en botanique à la découverte de la récolte d’olives au Domaine du Moulin de Castillou à Luc-sur-Aude

 



Le Domaine du Moulin de Castillou est surtout connu depuis des années pour ses plantes aromatiques et médicinales et ses huiles essentielles distillées sur place. D’ailleurs, en début de formation nos CAPA Horticulture avaient été visiter l’exploitation pour y découvrir la distillerie.

Les 10 hectares d’oliviers n’ont été plantés sur les versants sud du domaine qu’en 2003. Composé essentiellement de la variété olivière, typique de la région, mais aussi de picholine et d'aglandau, ce verger encore jeune commence à produire des olives destinées à la trituration. En effet, il faut attendre au moins 12 ans pour obtenir un rendement satisfaisant.

Avec leur entrain habituel nos apprenants se sont donc transformés le temps d’une matinée en coiffeurs pour arbre. En effet, le Domaine du Moulin de Castillou axé sur la culture biologique a choisi d’utiliser le peigne pour son oliveraie. Cette méthode de récolte est la plus adaptée à la production de l’huile d’olive. Elle protège l’arbre et le fruit et permet de s’assurer une bonne qualité d’huile par la suite.

Cependant le grand inconvénient de ce procédé est qu’il prend du temps et nécessite beaucoup de main d’œuvre. Pour réduire ce coût élevé de la récolte, le Domaine du Moulin de Castillou propose à sa clientèle d'y participer moyennant une offre symbolique équivalente à 10 % des olives ramassées. Dans les faits, cela se traduit par une réduction significative sur l’achat de la bouteille d’huile extra-vierge bio.

L’utilisation des filets tendus au sol rend la collecte des olives plus facile notamment en empêchant de mélanger les fruits cueillis des fruits tombés avant la récolte. Ces filets permettent aussi de garantir la qualité de la récolte puisqu’il évite la lésion et la pollution des fruits par le sol. 




En quelques heures ce n’est pas moins de 60kg qui ont été ramassés par nos ouvriers horticoles en herbe ! L’équivalent d’une dizaine de litres d’huile puisqu’il faut de 5 à 6 kilos d'olives pour fabriquer un litre d'huile. Du bon boulot !

Une demi-journée de travail enrichissante pour chacun d’eux. L’expérience a été des plus positives aussi pour le Domaine du Moulin de Castillou puisqu’il est question d’établir un partenariat avec le CFPPA des Pays d’Aude pour la prochaine saison de taille, une opération essentielle puisque sans taille d'entretien et de fructification, l’olivier ne produirait que tous les 2 ans.

lundi 12 novembre 2018

Des éleveurs Burkinabés en visite dans l’Aude

Dans le cadre d’un projet coopératif porté par la Chambre d’Agriculture de l’Aude, l’AFDI et la FODEL, un groupe d’éleveurs Burkinabés est venu pour un voyage d’études à la rencontre des éleveurs Audois du 21 octobre au 3 novembre pour découvrir les façons de faire et de transformer les produits de l’élevage. 

 



Hébergé dans un premier temps à La Forge à Quillan le petit groupe a sillonné la Haute Vallée de l’Aude pendant une semaine pour visiter plusieurs d’exploitations et bénéficier d’une vision des plus complètes sur la filière :
  • Le GAEC de la Borde pour son élevage ovin et son atelier de transformation fromagère
  • Le GAEC des Aouzines un bel exemple de diversification des activités réussies
  • L’élevage caprin de Solange Blachère à Rodome et son atelier de transformation fromagère 

Au programme aussi la visite de l’abattoir de Quillan pour se former sur les méthodes et les protocoles de transformation en application en France en termes de découpe et de conditionnement de la viande.

En point d’orgue de cette première semaine, nos éleveurs Burkinabés se sont rendus à la foire d’Espezel. Une première semaine émaillée de belles rencontres et d’échanges enrichissants pour chacun.

La deuxième partie de leur séjour s’est déroulé à Carcassonne où nos Burkinabés ont été hébergés à Notre Dame de l’Abbaye dans le quartier de la Trivalle. Là encore un programme chargé pour partir à la découverte des possibilités multiples de valoriser les produits de l’élevage
  • La ferme du Bosc et ses brebis dont le lait est transformé en glace. Une occasion aussi de découvrir la technique du semi direct
  • La ferme de Berengou et son atelier de volailles qui transforme à la ferme et pratique la vente directe.
  • La ferme Le Villemagnol pour son élevage porcin et ovin et son atelier de transformation (viandes et charcuterie)
  • La ferme Moundy qui produit sur place des yaourts au lait de vache. 
 Leur séjour à Carcassonne, fut une belle occasion pour quelques formateurs et stagiaires du CFPPA des Pays d’Aude de partager expériences et convivialité autour d’un repas en mode Auberge Espagnole. Entre plats faits maison et spécialités locales, chacun s’est régalé et les échanges ont fusé !





Luc et Marie-Ange, futurs exploitants agricoles apprenants en BPREA ont été particulièrement touchés par les difficultés rencontrés par les éleveurs Burkinabés. L’isolement tout d’abord car dans ce grand pays qu’est le Burkina Faso les exploitants sont éloignés les uns des autres de plusieurs centaines de kilomètres. Le manque de moyens matériels ne permet pas aux agriculteurs de se doter d’un atelier de transformation. On transforme le plus souvent au sein de coopérative et les fromages frais produits à la ferme sont généralement destinés à l’autoconsommation. Enfin si 90 % de la population est agricole, la majorité des parcelles appartiennent au gouvernement qui préfère réserver ces terres à la production de coton plus lucrative.

En dépit du froid automnal, les éleveurs Burkinabés ont été étonnés et très touchés par l’accueil chaleureux dont chacun a fait preuve. Ils ont été surpris par les différents types de valorisation des produits de l’élevage et ont apprécié la gastronomie régionale. Ils sont repartis enchantés par leur séjour et nous attendent de pied ferme pour nous rendre la pareille en termes de découverte et d’accueil. Un beau projet qui va suivre son court.

Une belle rencontre humaine riche d’enseignement pour chacun d’entre nous !

A bientôt au Burkina Faso !