mercredi 17 février 2016

Zéro Phyto : Des solutions d'accompagnement




Si le passage au Zero-phyto dans les zones non agricoles est l’affaire de tous, les mairies et les agents des espaces verts sont en première ligne pour mettre en application le plan Ecophyto II et protéger la santé publique, la biodiversité mais aussi la qualité de l’eau et du sol. Dans cette optique, il est primordial pour les collectivités territoriales de prendre conscience qu’elles ne sont pas seules pour opérer ce grand changement. 

 


Mutualiser l'effort financier

Pour élaborer un Plan d’Amélioration des Pratiques Phytosanitaires et Horticoles (PAPPH), les communes peuvent se tourner vers des cabinets d’études afin de ne pas commettre d’impair. Evidemment cela a un coût : pour une commune d’environ 10 000 habitants, il faut compter 10 000 euros.

Ce lourd investissement peut être allégé par la réalisation d’un PAPPH intercommunal qui n’en sera que plus cohérent dans le temps et l’espace. Cette mutualisation pourra aussi se retrouver dans les achats de matériels de désherbage alternatif et l’organisation du travail.



Des idées et des aides au Conseil Général Départemental

Les communes qui le souhaitent peuvent aussi faire une demande de subventions pour leur démarche vers le zéro-phyto auprès du Conseil Général de l’Aude très actif dans le développement durable et la protection de la biodiversité dans notre département.

Profitez-en pour visiter La Carrière des plantes sur le parvis de l’Hôtel du Département. Vous y puiserez des solutions durables et économes d’aménagements paysagers à base de plantes grasses et de paillages minéraux issus de producteurs locaux.



La formation : support de votre développement durable

Comme l’a souligné Mr Dalbin du Res’eau, les filières de production s’intéressent de plus en plus à la pollution diffuse. On parle aujourd’hui plus volontiers d’agro-écologie que d’agriculture. L’enseignement agricole est présent sur le terrain et va à la rencontre des acteurs du zéro-phyto pour développer avec eux des partenariats.

Le CFPPA des Pays d’Aude collabore avec les communes par le biais de chantiers écoles notamment dans le cadre de la formation au CAPA jardinier paysagiste. Un partenariat ou chacun est gagnant puisque nos stagiaires profitent d’un enseignement pratique complet sur le terrain pour des municipalités qui bénéficient d’un nouvel aménagement paysager esthétique mais économe en tous points.

Avec le réseau des CFPPA de la Région nous développons aussi depuis plusieurs années des formations courtes à destination des agents des espaces verts proposées notamment dans le catalogue du CNFPT



Une nouveauté 100% développement durable


Engagé depuis plusieurs années dans la protection de la biodiversité auprès des professionnels et des particuliers, le CFPPA des Pays d’Aude est conscient que réduire son utilisation des produits phytosanitaires demande de nouvelles compétences spécifiques aussi bien en agriculture qu’en travaux paysagers. Cette obligation interroge aussi la gestion des ressources humaines pour des collectivités qui n’ont pas forcément les moyens financiers de recruter de nouveaux agents. C’est pourquoi, l’accent est mis sur la pluri-compétences afin de favoriser le partage des emplois au sein par exemple de groupements d’employeurs ou de collectivités.

Pour accompagner au mieux les acteurs vers ce changement, nous proposons une nouvelle formation sur mesure.

« Jardinons et cultivons autrement vers le zéro-phyto et la gestion raisonnée de l’eau » a pour objectif de donner aux exploitants agricoles ainsi qu’aux salariés des espaces verts et aux demandeurs d’emploi une vision globale des enjeux et des pratiques du développement durable.

Basée sur 5 thématiques fortes allant de la compréhension des écosystèmes jusqu'à la communication des nouvelles pratiques vers différents publics, cette formation est vraiment innovante dans le sens où c’est à vous de choisir les compétences dont vous avez besoin parmi une carte de 20 modules de 35h. 


mardi 16 février 2016

Zéro-phyto : Une panoplie de méthodes alternatives



L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts


Ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail

La gestion différenciée des espaces verts et les nouvelles façons de concevoir les aménagements urbains permettent de diminuer le temps homme tout en offrant des milieux propices à la biodiversité les collectivités locales peuvent aussi compter sur des méthodes alternatives lors de leur passage au Zérophyto.


Ne plus utiliser de produits phytosanitaires demande de se tourner vers des méthodes alternatives préventives et/ou curatives pour désherber mais aussi lutter contre les ravageurs.

Le bio-contrôle a pour objectif de maintenir les populations d’agresseurs biologiques sous un seuil acceptable en s’appuyant sur des préparations naturelles peu préoccupantes (PNPP)  ou des organismes vivants (insectes, champignons…). Ainsi la Ville de Narbonne a tenté l’expérience avec des nématodes pour sauver ses palmiers mais l’infestation étant déjà trop avancée pour être contenue,  le service des espaces verts a dû couper les arbres trop touchés afin d’éviter la propagation des parasites.

La lutte raisonnée s’appuie sur des auxiliaires, si le rôle du hérisson et de la coccinelle dans les potagers n’est plus un mystère, en Pays de Sault, les habitants ont redécouvert le renard. Depuis l’invasion de campagnols en 2012, les renards ne sont plus considérés comme animaux nuisibles. En effet, avec les rapaces, ils s’avèrent être des alliés efficaces dans ce combat contre le pullulement des rongeurs.

Expérimentation du désherbage thermique à l'eau

Concernant le désherbage,  le balayage des voiries reste un impératif aussi des démonstrations de matériels de désherbage alternatif, les constructeurs proposent aujourd’hui une pléthore d’outils : désherbage manuel, mécanique ou thermique, il y en a pour tous les goûts et surtout pour tous les usages. L’investissement n’est certes pas anodin pour les communes qui devront s’appuyer sur leur inventaire des pratiques de désherbage et les objectifs du PAPPH pour faire les bons choix. Ainsi, pour le travail du sol et le désherbage des massifs et des boulodromes, on préférera la binette (manuelle ou mécanique) tandis que sur les trottoirs ou les caniveaux le Réciprocator et sa double tête feront des miracles, sans bruit ni projection.
bien en fin d’hiver qu’au début du printemps, pour éliminer les graines et éviter au maximum la repousse de la flore spontanée. Cela ne dispense malheureusement pas d’un travail de désherbage. Comme nous avons pu le constater lors

mardi 9 février 2016

Zero Phyto : Une conception durable des aménagements




L’innovation technique et agronomique au service de la diversité des espaces verts


Ne plus utiliser les désherbants antigerminatifs va augmenter sensiblement les coûts financiers et le temps de travail des agents. En dépit de l’interdiction imminente des produits phytosanitaires dans l’entretien des espaces verts, beaucoup de municipalités hésitent encore à franchir le pas, le plus souvent par manque d’information sur les solutions techniques et agronomiques existantes permettant de diminuer le temps et la pénibilité du travail

 

Si la gestion différenciée des espaces verts permet de diminuer le temps homme tout en offrant des milieux propices à la biodiversité elle n'est pas la seule mesure à prendre lors d'un passage au Zérophyto.



Un rond-point économe en entretien réalisé pour la Mairie de Fleury d'Aude par les apprenants du CAPA Jardinier-Paysagiste
Depuis 2014, le Conseil Général de l’Aude n’utilise plus de produits phytosanitaires pour entretenir les ilots routiers du département. Cette évolution des pratiques a demandé de changer la conception des aménagements. 

Réalisation de nos stagiaires du CAPA Jardinier-Paysagiste
Il faut  penser les structures autrement en terme de revêtement pour qu’elles ne demandent qu’un minimum d’entretien comme c’est le cas avec les enrobés colorés. Pour minimiser les besoins en désherbage et contenir l’expansion des végétaux par la suite, il est conseillé d’entourer les zones de verdure d’une bordure de 15 cm de haut mais aussi de bétonner les pieds des panneaux de signalisation routière.

Car la nature a horreur du vide, les espaces de terre à nue sont à proscrire absolument si l’on ne veut pas voir s’installer une flore non désirée. Il est conseillé d’utiliser des paillages, qu’ils soient végétaux, synthétiques ou minéraux, le résultat est à la hauteur et brise la monotonie du paysage urbain. Pour vous aider dans vos choix et trouver l’inspiration, un tour au Jardin des carrières sur le parvis de l’Hôtel du Conseil Général de l’Aude vous permettra de découvrir la production de 24 carrières audoises. 

Les plantes méditerranéennes sont à privilégier dans les aménagements paysagers. Peu gourmandes en eau, elles sont véritablement adaptées au climat et au sol et ne demandent donc que peu d’entretien. Couplées avec des paillages et un système de goutte à goutte, elles constituent un jardin sec, esthétique mais aussi économique et respectueux de l’environnement. 

Les cimetières où le respect dû aux défunts implique un entretien accru restent souvent le point noir dans le PAPPH des communes. Outre une nécessaire communication vers les populations pour les encourager à changer leur regard sur la flore spontanée, il est possible de remplacer les allées gravillonnées et les inter-tombes où les engins de tonte et de désherbage ne peuvent passer par  du béton ou des enrobés. L’implantation de tapis végétaux (thym, sedum) dont la hauteur de pousse ne dépasse pas 5 cm peut aussi être envisagée. De même, l’enherbement peut se faire avec  de la jachère fleurie sur les zones moins fréquentées.  Cette verdure amène un côté naturel et apaisant à condition que la présence de l’herbe et sa hauteur soient comprises et validées avec la population et les agents par le biais d’espaces pilotes. 


vendredi 5 février 2016

Deux formations 100% nature bientôt à Limoux


Vous êtes conscient de la beauté des paysages de notre région et souhaitez les protéger et les valoriser?

Vous en avez assez des pesticides et vous souhaitez vous installer ou convertir votre exploitation en agriculture biologique?




Que vous soyez demandeur d’emploi inscrit à Pôle-Emploi, salarié ou exploitant agricole, le CFPPA des Pays d’Aude vous invite le mardi 9 Février 2016 à 14h dans ses locaux de Carcassonne pour une réunion d’information sur ses deux Certificats de Spécialisation qui ouvriront le 7 mars dans notre antenne de Limoux.

Le Certificat de Spécialisation « Tourisme vert, accueil et animation en milieux rural » à pour objectif de vous former à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une activité touristique dans le domaine de l’hébergement, la restauration, l’animation ou les sports de pleine nature.
Le Certificat de Spécialisation « Conduite de production en agriculture biologique et commercialisation » est une formation complète dont la finalité est de vous amener à maîtriser la conduite d'une exploitation en agriculture biologique de son élaboration à la commercialisation des produits.

Comme toujours les formations longues du CFPPA des Pays d’Aude misent sur l’alternance. Ainsi, en centre, vous allez acquérir la théorie sur la réglementation, la gestion et les productions de votre activité. Nos formateurs techniques seront aussi à vos côtés pour vous préparer à la mise en pratique lors des périodes de stage en entreprise.

Pour plus d’informations contactez notre Service d’Accompagnement Individualisé au 04 68 119 119.