jeudi 12 novembre 2015

Favoriser les auxiliaires de cultures



A l'occasion des 3emes Rencontres Naturalistes de l'Aude qui se dérouleront les 14 et 15 novembre 2015 au Lycée Charlemagne, nous revenons sur les actions menées en faveur de la biodiversité au sein de l'EPLEFPA de Carcassonne.


Préserver la biodiversité, une autre façon de protéger les cultures


L'hôtel à insectes de Charlemagne, un hébergement 4 étoiles pour nos auxiliaires de cultures


Avec les objectifs du plan écophyto, on parle aujourd’hui plus volontiers d’Agroécologie que simplement d’Agriculture. Pour réduire les intrants et ainsi respecter les ressources en eau et l’environnement, il est nécessaire de protéger et de favoriser l’implantation des auxiliaires, animaux en général et insectes en particulier, prédateurs des ravageurs de cultures.

C’est dans cet esprit que le CFPPA des Pays d’Aude avait participé en 2013-2014 à l’action « Jardiner le Naturel » pilotée par la DRAAF Languedoc-Roussillon pour sensibiliser les écoliers et le grand public aux pratiques alternatives dans leur jardin tant sur Narbonne que sur Carcassonne. Dans ce cadre, notre expert du Zero-phyto Walid Choucair a animé plusieurs ateliers ludiques pour mieux connaitre et protéger ces insectes qui nous veulent du bien. Il est en effet très simple et peu onéreux de fabriquer un abri à insectes à disposer dans un coin tranquille et à l’abri du vent.

L’affaire est beaucoup plus compliquée lorsqu’il s’agit de poser des nichoirs pour chauves-souris…

Depuis peu, l’EPLEFPA de Carcassonne et le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes se sont associés pour mieux comprendre le rôle d’auxiliaire que jouent les populations de lépidoptères nocturnes sur les cultures.

Voraces, les chauves-souris se délectent des carpocapses et des tordeuses de la vigne qui ravagent chaque année les plantations de la région.


Dénombrer les chauves souris avec la Bat-box

Le lycée s’est équipé d’une bat-box, un engin captant les ultra-sons générés par les chauves-souris. Chaque espèce s’exprimant sur une fréquence qui lui est propre, il est ainsi possible d’inventorier les populations présentes sur l’exploitation agricole de Charlemagne. L’été dernier, les élèves du BTSA Gestion et Protection de la Nature sont donc partis de nuit pour pister les chauves-souris. Cet inventaire a montré qu’il y avait majoritairement des Pipistrelles communes et des Pipistrelles de Kuhl sur les lieux répartis sur une vingtaine de foyers.

Ce travail de recensement, nous a permis de délimiter des emplacements stratégiques pour poser une dizaine de nichoirs aux abords du lycée Charlemagne et une dizaine d’autres disséminés sur les parcelles de l’exploitation basées sur Cazaban.

Ces travaux ont fortement intéressé le Centre Technique Interprofessionnel des Fruits et Légumes avec qui l’établissement va collaborer en vue du financement d’une nacelle qui permettra l’installation de ces vingt nichoirs. En parallèle, le C T I FL mène une analyse très poussée du guano dans le but d’évaluer l’utilité des lépidoptères en tant qu’auxiliaires de cultures. Un projet à suivre…

Non contents de chercher à favoriser l’installation des chauves-souris sur le Lycée Charlemagne, les BTSA GPN avec leur professeur Mr Christian Rapez sont partis faire un recensement sonore de la faune sur la Forêt de La Prade et des Martys afin de dresser un inventaire des arbres gîtes pour une coupe de bois raisonnée.

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