vendredi 15 janvier 2016

Zero phyto : Valoriser sa démarche


Le Zero-phyto c’est l’affaire de tous

Avec l’interdiction d’utiliser des pesticides dans les jardins et les espaces verts prévue pour 2017, changer le regard des populations mais aussi des agents devient une mission essentielle pour les élus. La flore spontanée ne doit plus être vue uniquement comme une conséquence des mesures prises pour la santé publique et la préservation de l’eau et de la biodiversité. Il faut valoriser chacune des étapes du passage au zéro phyto afin que les populations se sentent concernées...

Comme l’a souligné le Maire d’Arquette en Val, la pollution est l’affaire de tous car les produits ménagers peuvent s’avérer tout aussi néfastes pour l’environnement que les phytosanitaires. Les expériences réussies à Foix comme à Narbonne nous l’on prouvé. Il est nécessaire d’informer les populations par tous les moyens possibles : bulletin municipal, création d’espace pilote, expositions, visite guidée…


L’abandon des pesticides demande une transparence de la mairie qui doit expliciter sa démarche. Certains prônent « un retour à la biodiversité », tandis que d’autres disent « stop aux poisons » mais au gré des bulletins municipaux les habitants suivent et soutiennent ces projets.




Afin de valoriser sa démarche et transformer cette nouvelle contrainte en avantage, la commune peut demander un label de qualité environnemental. Au niveau régional, La Fredon LR et la CERPE ont élaboré la Charte « Objectif 0 phyto dans nos villes et villages ». Le but est d’accompagner en 3 étapes les collectivités territoriales vers l’abandon des pesticides, mais aussi de valoriser leurs actions par la remise d’un prix au mois de novembre ainsi qu’un panneau à mettre à l’entrée de l’agglomération. Au niveau national, le label Terre Saine récompense les communes déjà impliquées dans une charte régionale. Tout comme les villes et villages fleuris ces labels mettent en avant une qualité de vie très attractive d’un point de vue touristique, induisant l’idée d’une commune où il fait bon vivre. Outre, une orientation vers des méthodes alternatives aux produits phytosanitaires, ces labels demandent d’assurer la communication auprès des personnels des Services des Espaces Verts et des administrés sans oublier les jardiniers amateurs.
Il est impératif de responsabiliser les habitants par des réunions ou des jardins de quartier et ranimer ainsi au passage les notions de vivre ensemble. Le tissu associatif local peut s’avérer un bon allié dans cette mission. Les clubs de Jardinaude se développent dans le département et transmettent au cours de réunions mensuelles les bonnes pratiques pour un potager bio comme nous l’avions fait en 2012-2013 avec l’opération « Jardinez le Naturel ». Il est bon de rappeler aux administrés qu’ils sont eux aussi acteurs de leur ville, ainsi certaines communes distribuent des graines à semer aux habitants qui se font une joie d’agir pour le fleurissement de leur ville. Une belle façon aussi de leur faire comprendre qu’une zone d’enherbement n’est pas un manque d’entretien mais une volonté commune.

Image mise à disposition par Freepik
Enfin, des évènements nationaux ou régionaux comme la semaine pour les alternatives aux pesticides (fin mars) ou celle du Développement Durable (fin mai) offrent une excellente occasion de sensibiliser les populations sur ces thèmes. C’est aussi une opportunité d’éveiller les éco-citoyens de demain par des ateliers ludiques ou des activités périscolaires, car les enfants seront les meilleurs ambassadeurs auprès de leurs parents !


Retrouvez notre collection de ressources pour vous aider à communiquer sur le Zéro-phyto.

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