vendredi 5 juin 2015

Nos futurs agriculteurs à la découverte de la biodynamie

C'est au Domaine des Monts et Merveilles que nos futurs exploitants agricoles du BPREA sont partis apprendre à produire autrement sous la houlette de leur formatrice en agronomie Christiane Cathala.


Le maître des lieux Julien Audard était très heureux de nous recevoir dans son domaine niché à 450 m d’altitude au milieu des forêts de chênes et autres feuillus du haut Minervois. Son exploitation n’est pas très grande : 4ha 50 de vignes réparties en 5 parcelles plantées principalement en Syrah, Grenache Noir et Carignan

Installé depuis 3 ans en biodynamie , cet ancien œnologue nous raconte son parcours et nous explique les réflexions qui l’ont amené à s’installer en biodynamie. Pour Mr Audard, un sol sain et riche en biomasse génère une culture saine et plus résistante aux maladies. Contrairement à la viticulture conventionnelle qui se focalise sur les parties aériennes du vignoble, au Domaine des Monts et Merveilles on privilégie la qualité de la vie souterraine.

Julien Audard nous explique aussi les avantages de la situation de ses parcelles dissimulées dans leur écrin de verdure pour maintenir une biodiversité très favorable à la maitrise des ravageurs. Pour veiller à cet équilibre naturel, Mr Audard a même installé autour d’une parcelle des nichoirs pour favoriser la présence des chauve-souris. Le site serait même le plus grand réservoir de chauves-souris du Languedoc.

Il prend beaucoup de temps pour nous expliquer l’importance de la vie du sol , qu’il travaille seulement deux fois par an pour éviter le tassement. Il souligne aussi l’importance de l’herbe dans une parcelle qui améliore la structure et freine l’érosion du sol. Cette végétation selon son type et son abondance est d'ailleurs un excellent indicateur des carences, baisses de fertilité ou variations de pH .

Il nous précise que le respect du calendrier lunaire est difficile mais qu’il fait attention à la progression de la lune, montante ou descendante, pour effectuer ses travaux


Après la taille qu'il préfère effectuer en février et qu'il fait le plus court possible afin d'éviter au maximum les maladies du bois, Julien Audard badigeonne les plaies avec une mixture à base de bouse de vache , de plante , d’argile et de propolis. Ce soin a pour effet d'aider à la cicatrisation mais  aussi de fortifier le cep

Contrairement à ce que nous essayons d’inculquer à nos apprenants, il ne broie pas les sarments pour les enfouir, mais il les enlève de la parcelle pour les broyer et les composter.

Notre viticulteur n'utilise que des préparations qu’il fait lui-même à base de prêle, d’ortie, de silice, d’argile et de propolis pour stimuler la vigne et la rendre plus résistante aux maladies et ravageurs. Il utilise le soufre volcanique sublimé pour lutter contre l’oïdium . Il ne fait en tout que 3 ou 4 traitements par an.

Mr Audart ne demande plus la certification écocert car il juge que la contrôle est trop administratif et pas assez de terrain. A partir de là il ne peut pas demander la certification Demeter car les deux certifications sont liées.

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